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Histoire du courrier électronique (e-mail)


Histoire du courrier électronique (e-mail)

(email ou courriel en français) Message reçu au format numérique à l'adresse électronique de l'utilisateur. Le message est généralement un texte, on peut aussi y adjoindre des fichiers images, des fichiers audio ou toute autre forme de fichier. C'est l'application la plus utilisée sur Internet.

De ses origines à sa technique en passant par ses aspects legaux, jusqu'à un aperçu de clients de messagerie et webmails usuels, nous vous proposons un petit tour d'horizon du courrier électronique

L'origine du courrier électronique remonte à 1965, époque des machines à exploitation partagée qui permettaient d'échanger des informations.
Les systèmes SAGE et AUTODIN, étendus en réseaux et ensuite améliorés avec ARPANET, ont développé les transferts intersystèmes et adopté, en 1972 avec Ray Tomlinson, le sigle @ permettant de dissocier utilisateur et machine. Puis, les premiers algorithmes de courriel apparurent : SNDMSG et READMAIL. Popularisée successivement par la généralisation de l'accès bas puis haut débit à Internet, rendant l'utilisation du courrier électronique aujourd'hui planétaire.

Sur le plan sémantique, si le mot e-mail (pour electronic mail) demeure le plus usité, rappelons premièrement que le néologisme « mèl »* remporte une vive adhésion à l'oral, et secondement que l'expression « courrier électronique » — défense de la francophonie québécoise oblige—a subi une contraction donnant naissance au vocable « courriel ». Enfin, depuis 2003, ce dernier terme est devenu obligatoire dans tous les textes officiels, administratifs et de service public sous l'égide de la Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France.


En pratique on le sait, il suffit d'un client de messagerie (Mail User Agent), également accessible via un navigateur Web ainsi que d'une adresse électronique valide pour échanger des courriels. Problème : lequel choisir ?


Un peu de technique

Si le courriel est devenu le moyen de communication écrite le plus usité de la planète, il demeure régi par de nombreux protocoles et règles, y compris juridiques. Le contenu n'échappe pas non plus aux codes et chartes (nétiquette), tandis que certains sites refusent encore leurs services malgré la parfaite validité d'une adresse e-mail.


Techniquement, un courriel est un document contenant du texte ASCII (American Standard Code for Information Interchange) ou en encodages spéciaux en fonction de la langue utilisée.
Contrairement aux idées reçues, un e-mail n'est pas «tel écran, tel écrit »et l'interopérabilité est donc assurée en Unicode. La mise en forme (rich text) est assurée par les vastes possibilités qu'offre le langage HTML (affichage d'images encapsulées ou distantes, hyperliens, exécution javascript, etc.), tandis que le standard MIME (Multipurpose Internet Mail Extensions) permet d'attacher des fichiers joints.

En fonction du client de messagerie, les envois peuvent être générés avec demande d'accusé de réception et se stocker automatiquement dans les boîtes aux lettres respectives des utilisateurs.

Les standards d'acheminement des courriels, diffèrent selon l'envoi ou la réception. Dans le premier cas, c'est le protocole SMTP (Simple Mail Transfer Protocol) qui est utilisé. Dans le second, après transit sur le serveur du FAI, ce sont POP (Post Office Protocol) et IMAP (Internet Message Access Protocol).

Enfin, quel que soit le client de messagerie, on peut router un courriel sur un ou plusieurs destinataires :
■ En simple copie pour le ou les destinataires principaux ou bien en «Cc » (Copie Carbone ou Conforme - Carbon copy). Le message sera ensuite distribué par le serveur àtous les destinataires renseignés clans le champ d'envoi. Avantage comme inconvénient : chaque destinataire reçoit l'adresse e-mail de tous les autres.
■ En revanche, en mode Cci (Copie Conforme ou Carbone Invisible - Bcc pour Blind Carbon Copy) chaque destinataire ne reçoit que l'adresse email de l'expéditeur.
Avantage: respect de l'identité entre destinataires ne se connaissant pas et ne souhaitant pas forcément que leur adresse soit divulguée à des inconnus. C'est en outre le premier degré dans les moyens de lutte contre les robots crawlers qui scannent le Web en quête d'adresses courrielles valides afin de mieux les spammer par la suite...


La valeur légale des courriels

Un e-mail constitue-t-il une preuve juridique? La réponse est affirmative depuis la promulgation de la Loi du 13 mars 2000, portant sur « l'adaptation du droit de la preuve et du commencement de preuve aux technologies de l'information et relative à la signature électronique »
L'écrit numérique dispose donc depuis lors de la même force probante qu'un document sur support papier (fax inclus). Il convient cependant de préciser qu'un courriel ne peut être produit devant la Justice que lorsque la preuve est dite « libre ou morale», soit tous les modes de preuve, par opposition à la preuve « légale » qui ne reconnaît que les écrits.


Sont donc en principe concernés le Droit du Travail, Administratif, Pénal et Commercial (Art. 109 du Code du Commerce).
En revanche, le Droit Civil utilise en pratique les deux modes de preuves. Schématiquement donc, un courriel émanant d'un particulier fait valeur de preuve au même titre que tout autre support, alors que son auteur et son contenu doivent être authentifiés lorsqu'il est émis par un professionnel. On retiendra cependant que la valeur probatoire d'un courriel est systématiquement soumise à l'appréciation des magistrats, attendu qu'il n'apporte pas de fiabilité à 100%, tant sur le contenu et l'intégrité du message ni sur l'identité de l'expéditeur.
On comprend donc l'importance de ces derniers critères, lesquels peuvent être assurés par :
■ La signature électronique qui reconnaît l'identité de l'émetteur ainsi que le contenu du message depuis la Loi du 29 février 2000 comme valeur de preuve et garantit ainsi sa valeur juridique.
■ Le courriel recommandé (service externe), par lequel cieux certificats sont délivrés : émission pour l'expéditeur et délivrance pour le destinataire. C'est d'ailleurs en juin 2001 que le TGI de Paris a reconnu la valeur juridique du courriel recommandé, jurisprudence dès lors suivie par les tribunaux. Notons enfin que la combinaison de la signature électronique et du courriel recommandé est bien sûr possible.